la culture de perles aux Philippines

À l’aventure…

C’est en mer de Chine, au milieu de barrières de corail et de centaines d’îles désertes que Jacques Branellec a décidé s’installer. Ce français Breton, mi-homme d’affaires, mi-aventurier, en 40 ans, est devenu un des plus grands producteurs de perles au monde. Aux Philippines, il est parti de rien à la recherche de la perle dorée. Aujourd’hui, son entreprise s’étend sur huit îles, et 5 000 hectares d’océan loué au gouvernement local. L’exploitation perlière de Terramar, dans une baie de l’île sauvage de Malotamban est donc aussi vaste que l’île de Manhattan. Plus de 140 000 huîtres y sont cultivées, déposées dans des paniers à 20 m de profondeur.

Jacques Branellec controle ses perles à Palawan

1 250 employés

Jacques Branellec emploie 1 250 personnes, dont les deux tiers sont des plongeurs, les gardiens des huîtres. “Tous les jours, ils plongent au moins deux fois par jour pour s’assurer de la maintenance très rapprochée que l’on donne aux huîtres“, explique le chef d’entreprise. Au total, jusqu’à deux millions d’huîtres sont immergées en même temps, surveillées et bichonnées à tous les stades de leur évolution, entre -10m et -40m de profondeur, dans des eaux à 29°C, loin de toute pollution.

Vêtus d’un simple maillot de bain ou d’un pantalon, torse nu, les plongeurs, calmement, enfilent les sangles artisa­nales de leurs bouteilles d’oxygène, puis mettent leur masque. Ils s’assoient sur le rebord de l’embarcation et plongent. C’est l’heure de la récolte, tout autour de la ferme perlière de Terramar. Ces artisans marins vont remonter une partie des paniers contenant les huîtres qui ont paisiblement grandi pendant plus de trois ans au fond de cette mer translucide. 

Perle rare et doree issue de la ferme de Jacques Branellec a Palawan

Les japonais en raffolent, Cartier et Chanel les ont adoptées.

Quelque 700 000 perles sont récoltées chaque année dans les fermes de Jewelmer et 75 % sont commercialisables, à des prix allant de 200 à plusieurs milliers de dollars chacune. Après tant d’efforts, la réussite a donc souri à Jacques Branellec. Il vit à présent entre l’un des quartiers les plus onéreux de Manille, où il a acheté une maison, et Flower Island, qu’il a transformée en resort coquet destiné aux amoureux de la nature, dans l’archipel de Palawan.

Diffusé sur France télévisions hier, le reportage est encore visible en cliquant sur ce lien :

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